Les Espagnols trop forts...

21/09/2011 15:20

La France a été battue en finale de l'Eurobasket par l'Espagne qui, grâce à sa victoire (98-85), est devenue la première équipe à conserver son titre européen depuis 1997, dimanche à Kaunas.

La France a été battue en finale de l'Eurobasket par l'Espagne qui, grâce à sa victoire (98-85), est devenue la première équipe à conserver son titre européen depuis 1997, dimanche à Kaunas.

Les Bleus, déjà assurés de participer aux JO, ont réussi le meilleur résultat dans un Euro depuis 1949 mais continuent à courir derrière leur premier titre dans un tournoi majeur à l'issue d'une finale très virile.

Après avoir perdu leurs deux précédentes finales, la dernière face aux Etats-Unis aux jeux Olympiques (2000), ils ont également lâché la troisième face à une équipe qui n'a pas grand-chose à envier aux héros de bande dessinée américains.

Véritable "Dream Team" à l'européenne, les "ninos de oro" ont continué à écrire leur histoire magnifique, ajoutant un nouveau chapitre à un livre qui comptait déjà un titre de champion du monde (2006) et un d'Europe (2009).

L'Espagne devient la première équipe à conserver son titre européen depuis la Yougoslavie en 1997 et ira à Londres pour prendre sa revanche sur les USA, quatre ans après avoir perdu de peu la plus belle finale de l'histoire.

Cette fois la France ne verra pas ça de loin mais de tout près, avec même la possibilité de s'immicer dans le duel.

Mais pour ça il faudra continuer à grandir car la finale de dimanche a montré qu'il y avait encore un petit fossé entre les Bleus et leur modèle espagnol.

Inévitable Navarro

La France a mieux résisté qu'en quarts de finale à l'Euro-2009 (-20). Mais pour gagner elle aurait eu besoin du match parfait.

Elle a juste été bonne et courageuse lors d'un combat de rue entre les meilleurs athlètes d'Europe, avec cinq joueurs NBA de chaque côté. La lutte a été physique, parfois trop comme lorsque Fernandez a fauché Tony Parker en plein vol en fin de première période, faute antisportive à la clé.

Le meneur des Bleus, harcelé le reste du temps par Calderon et Rubio sans que cela ne l'empêche d'inscrire encore 26 points, est retombé lourdement sur la tête et est resté couché une longue minute sur le parquet.

L'Espagne menait alors confortablement de douze points (46-34) après un passage incroyable du nouveau-venu, Ibaka, auteur de cinq contres en sept minute. Vexés de voir leur leader par terre, les Bleus ont réussi un 7-0 en 24 secondes sur un triplé de Batum suivi d'un dunk ravageur (46-41).

C'était la dernière fois qu'ils voyaient l'Espagne d'aussi près. A chaque fois qu'ils réussissaient une série pour se rapprocher lors de la deuxième mi-temps, l'élastique est reparti dans l'autre sens, souvent à cause de l'inévitable Navarro (27 points) et ses flèches venimeuses derrière l'arc.

Comptant constamment un retard compris entre six et treize points, la France a fini par craquer au début du dernier quart face à une formidable machine à gagner. La dernière marche a été trop haute.

Mais la France sort grandie de l'Euro le plus relevé de l'histoire où elle est allé plus haut que jamais au moment où la pente était la plus abrupte.